Alors que Monsieur Franglais avait atteint la barre des 10 000 vues en 24h, Monsieur Bonne-Poire aura été vu plus de 15 000 fois en un week-end.
Deux approches sont à distinguer pour obtenir un amorçage du buzz de cet ordre : soit la mise en avant par le site de partage de vidéos (à ce moment il faut payer si on veut en choisir les conditions), soit la communication du lien à une base de contacts "très actifs sur le net."
La première approche ne peut se voir qu'en complément, mais la seconde est, elle, à la base d'une opération de communication construite à partir d'une vidéo ou d'une série diffusant un message simple mais travaillé autour d'une marque ou d'une offre.
lundi 10 novembre 2008
lundi 29 septembre 2008
Monsieur Franglais - les bonus !
Le jargon pour enfumer c'est pas notre truc à OZprod. Les jolis mots anglais oui, à condition qu'ils soient utilisés à bon escient et pas juste pour cacher un manque de substance latent derrière un manque de vocabulaire français flagrant !
Voici donc, en exclusivité pour vous, la petite histoire derrière les gros mots ronronnants de M. Franglais :
Et voilà, on peut multiplier les exemples mais pour cet épisode, pour placer le personnage et amener la chute c'est largement suffisant !
Question de cours maintenant : est-ce que Mr. Fairbanks parle si bien anglais que ça ?
Voici donc, en exclusivité pour vous, la petite histoire derrière les gros mots ronronnants de M. Franglais :
- "Parce que l'option take a Pasadena sur cette affaire c'est pas possible !"
Pasadena, municipalité du nord-est de Los Angeles, surtout connue pour son Rose Bowl Stadium (92 000 places) où se tient fin janvier la finale du championat de football US. Dans l'industrie du rêve hollywoodienne on ne va pas dire qu'un projet n'intéresse personne, et d'ailleurs l'hypocrisie ambiante ne laisse pas la place à la franchise "non votre scénario est naze, on n'en veut pas" "vous n'avez pas l'air d'avoir beaucoup de talent"... Alors pour faire simple quand un décisionnaire doit donner sa réponse sur un sujet qui ne l'intéresse pas (pour sa carrière, son studio, son portefeuille, voire sa libido) il dit simplement "we'll take a pass on this°" = on passe. Comme si c'était un jeu et qu'il laissait, grand seigneur, l'opportunité à un autre de se saisir d'une telle opportunité. Pour faire simple c'est du travail de diplomatie élémentaire que l'on se doit d'apprendre vite dans tous les métiers pour rester en bons termes avec quelqu'un que l'on pourrait retrouver plus tard.° au passage, dans un lapsus révélateur, la réponse pourrait aussi bien être formulée comme ceci "we'll take a piss on that")
Comment raconter à ses amis/connaissances que notre dernier projet n'a pas trouvé preneur ? On ne va pas faire le loser et reconnaître qu'on s'est fait jeter, alors on reste sur cette dynamique du rêve savamment entretenue (l'optimisme américain n'a pas que du mauvais). On rebondit direct sur l'expression "They took a pass on it" en l'euphémisant encore, si c'est possible, grâce à un brin d'humour et on s'approprie la rengaine en disant : "Harvey Wenstein took a Pasadena" pour dire que le producteur n'a même pas daigné donner son avis sur notre projet. Pour ceux que l'expression ne berce pas de trop tendres illusions Terry Rossio explique qu'on revient vite à la réalité pour savoir s'il s'agit d'un "soft pass" (ils sont intéressés mais ce n'est pas dans leurs priorités) ou un "hard pass" (ça ne les intéresse pas du tout). - "OK, Perfect, See you..." : en cas d'urgence ouvrir un dictionnaire.
- "Michael, de big nose" : Michel Gros-Nez (il prononce the > de à l'américaine, voire à la gangsta américaine). Sympa de voir comment un ami persiste à vous appeler quand vous n'êtes pas là ! (full disclosure: ce gros nez ne fait pas partie de mon entourage)
- "Bon, à part ton heartbreak, business?" Heartbreak = chagrin d'amour (littéralement : fait d'avoir le coeur brisé)
- "ASAP, As Soon As Possible", dès que possible. Que ceux qui ont échappé à cet anglicisme de bureau lèvent le doigt !
- "Unbelievable" = incroyable
- "Quand les risques sont successful ya un gros reward à la clé" celle-là on ne pouvait pas l'inventer, je l'ai entendue mot pour mot de la bouche d'un gars (français) qui bossait dans le jeu vidéo à une conférence peu de temps avant le tournage l'an dernier. Si le gars s'était donné la peine de parler en bon français il aurait simplement dit : "quand les risques sont payants... c'est vraiment payant (pour tout le monde)" Comme quoi les anglicismes permettent de parler pour ne rien dire, et en tout cas rien de précis. Bravo la paresse et merci pour les interlocuteurs.
- "Non seriously, on est déjà partis super short niveau timeline" sérieusement, on a démarré le projet dans un calendrier très serré. Cette réplique mime le fonctionnement linguistique du "serial frangleur" décrit juste avant.
- "Reste focus !" = reste concentré (sur l'objectif). Pas vraiment du franglais si on part du fait que focus est un mot latin largement utilisé, plutôt de manière technique en photographie par exemple. En revanche dans ce contexte là, sous la forme du verbe "to focus on", se concentrer sur, s'attacher à répondre à cette exigence particulière, c'est clairement un anglicisme. La transgénèse entre l'expression française "rester concentré" et le verbe "to focus on" est typique de cette paresse prise au sérieux par le "serial frangleur".
Et voilà, on peut multiplier les exemples mais pour cet épisode, pour placer le personnage et amener la chute c'est largement suffisant !
Question de cours maintenant : est-ce que Mr. Fairbanks parle si bien anglais que ça ?
vendredi 12 septembre 2008
Monsieur Franglais
Mis en avant ce matin sur le site Dailymotion le court-métrage M. Franglais, réalisé par Julien GL, est en passe d'attendre les 10 000 visionnages en 24h.
C'est le genre de résultat que peut attendre un annonceur pour une vidéo créative (j'entends, avec un poil plus de contenu qu'un message publicitaire qualibré pour 15 très chères secondes à la TV) et diffusé sur des pages ciblées en fonction des internautes qui ont l'habitude de les visiter.
Sans parler du phénomène de buzz qui fait que la vidéo peut faire parler d'elle (c'est un objectif important, mais pas le premier car on ne peut pas commander un certain niveau de buzz), le message sera donc vu et pré-mémorisé 10 000 fois. Les internautes qui reviennent voir la vidéo, où une autre de la campagne, vont eux mémoriser nettement le message au delà de ce qu'il est possible d'envisager pour une pub TV, par exemple puisque c'est notre point de repère.
Ce qui vaut en effet de l'or, pour presque rien comparé au tarif à la seconde pour toucher quelques milliers de téléspectateurs dont on ne sait même pas s'ils sont attentifs à notre pub, c'est le fait qu'on peut soliciter l'internaute activement. A ce niveau une pub web doit d'abord penser à comment scénariser une histoire qui présente son message publicitaire, et non pas trouver le scénario qu'on va plaquer sur le message. Ça n'a l'air de rien comme nuance mais les annonceurs sont au départ frileux à changer leur manière d'adapter, en quelque sorte, un discours marketing patiemment construit pour le faire coller à une vidéo.
D'expérience c'est la partie de notre travail la plus compliquée chez OZprod, donner les garanties que nous avons complètement intégré le discours marketing pour en tirer l'essentiel, arriver à des propositions simples, qui ne couvrent pas forcément tous les points, mais qui seront un point d'entrée particulièrement pertinent donc efficace.
C'est le genre de résultat que peut attendre un annonceur pour une vidéo créative (j'entends, avec un poil plus de contenu qu'un message publicitaire qualibré pour 15 très chères secondes à la TV) et diffusé sur des pages ciblées en fonction des internautes qui ont l'habitude de les visiter.
Sans parler du phénomène de buzz qui fait que la vidéo peut faire parler d'elle (c'est un objectif important, mais pas le premier car on ne peut pas commander un certain niveau de buzz), le message sera donc vu et pré-mémorisé 10 000 fois. Les internautes qui reviennent voir la vidéo, où une autre de la campagne, vont eux mémoriser nettement le message au delà de ce qu'il est possible d'envisager pour une pub TV, par exemple puisque c'est notre point de repère.
Ce qui vaut en effet de l'or, pour presque rien comparé au tarif à la seconde pour toucher quelques milliers de téléspectateurs dont on ne sait même pas s'ils sont attentifs à notre pub, c'est le fait qu'on peut soliciter l'internaute activement. A ce niveau une pub web doit d'abord penser à comment scénariser une histoire qui présente son message publicitaire, et non pas trouver le scénario qu'on va plaquer sur le message. Ça n'a l'air de rien comme nuance mais les annonceurs sont au départ frileux à changer leur manière d'adapter, en quelque sorte, un discours marketing patiemment construit pour le faire coller à une vidéo.
D'expérience c'est la partie de notre travail la plus compliquée chez OZprod, donner les garanties que nous avons complètement intégré le discours marketing pour en tirer l'essentiel, arriver à des propositions simples, qui ne couvrent pas forcément tous les points, mais qui seront un point d'entrée particulièrement pertinent donc efficace.
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